J'ai décidé de m'en tenir pour l'instant au rapport physique qu'entretien le lecteur avec le texte.
Je m'intéresse plus particulièrement à des lectures expressives où le texte engendre des modifications sur le corps. Lorsqu'on est poète ou conteur, on exprime le texte de façon plus corporelle.
Les textes vivants que j'essaye de mettre en place permettent un échange de comportement expressif où l'un influence l'autre (texte et lecteur) dans sa façon de vivre l'instant.
Mais pourquoi ne pas aller plus loin en considérant que l'expérience de lecture peut modifier durablement un texte comme lui-même sait transformer notre façon de voir le monde? Pourquoi ne pas imaginer qu'à chaque lecture, on puisse laisser un souvenir de notre passage et que lecture après lecture la forme et le comportement du texte s'en trouve bouleversé.
Cette idée de transformation fait clairement référence aux traditions de lectures orales que l'on trouve à toutes époques et dans le monde entier. Les contes de campagnes étaient souvent récités et modifiés par les conteurs ou les ménestrels.
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