17/11/2010
Roland Sabatier
Installation à la Villa Tamaris Centre d'Art, en 2010, dans le cadre de l'exposition Lettrisme: vue d'ensemble sur quelques dépassements précis; à gauche, Hypergraphie (1978) de Micheline Hachette
LE COSMOS HYPERGRAPHIQUE AU-DELA DE LA GALAXIE GUTENBERG,
CONTRE LE VILLAGE GLOBAL (1990-1991)
Ensemble de 400 x 218 cm constitué de quatorze photographies numériques en couleur (75 x 51 cm) et d'une craie à l'huile sur toile (107x 203 cm) comportant en son centre une encre sur toile (19x 24 cm).
Cette œuvre hypergraphique à pour objectif thématique la critique de "L'Esthétique de la communication", qui surdéterminerait l'importance des "nouveaux médias" à partir desquels ils prétendent concevoir un bouleversement formel inédit.
"L'ensemble présent tente de démontrer que les médias actuels ne sont qu'un fragment minuscule arbitrairement détaché de l'ensemble des médias possible et, au-delà, à la méca-esthétique intégrale qui est le territoire de la totalité des supports et des outillages scientifiques et techniques destinée à soutenir le poly-écriture hypergraphique, qui embrasse l'ensemble des signes de la communication, là où le groupe critiqué n'envisage dans ses réalisations que le recours à la mono-écriture alphabétique banale.""
Ce qui m'intéresse ici, c'est également la forme digitale que revêt l'hypergraphie qui, de mon point de vue, détache formellement cette oeuvre des travaux lettristes en général. En effet l'hypergraphie lettriste est souvent constituées de textes manuscrits, mais ici Roland Sabatier en adéquation avec son propos n'hésite pas à composer les signes sur écran, puis à les recomposer autour d'une toile. En utilisant cette variété de support l'artiste prolonge son discours en montrant par la confrontation d'un médium immatériel (caractérisant les nouveaux médias) et d'un support matériel, que toutes les écritures, tous les outils et tous les supports doivent être considérés sur un même plan esthétique et conceptuel.
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