25/06/2010

Michel Ancel

Michel Ancel figure du jeux vidéo français, papa de rayman, a présenté son prochain jeux et surtout a évoqué avec passion la conception et la philosophie derrière les outils qu'il est en train de concevoir avec ses équipes. Pour redonner le plaisir de travailler sans structure colossale. Une vidéo captivante sur les coulisses du développement.



24/06/2010

test

Quelques images capturer d'un essai de texte vivant programmée sur processing. Je ne peux pas mettre l'applet sur open processing à cause de certaines librairies qu'il ne lit pas. Ce texte n'est lisible que dans le silence.

23/06/2010

Comportement pendant la lecture

Quelques données relatives au lecteur:
- son (sa voix)
- image (son corps filmé)
- stress (son pouls)
- toucher (son doigt sur les mots)

Quelques données relatives à l'environnement de lecture:
- son
- image
- température
- temps (heure, saison)
- météo (humidité, pression)

L'art de la lecture orale

J'ai décidé de m'en tenir pour l'instant au rapport physique qu'entretien le lecteur avec le texte.
Je m'intéresse plus particulièrement à des lectures expressives où le texte engendre des modifications sur le corps. Lorsqu'on est poète ou conteur, on exprime le texte de façon plus corporelle.
Les textes vivants que j'essaye de mettre en place permettent un échange de comportement expressif où l'un influence l'autre (texte et lecteur) dans sa façon de vivre l'instant.
Mais pourquoi ne pas aller plus loin en considérant que l'expérience de lecture peut modifier durablement un texte comme lui-même sait transformer notre façon de voir le monde? Pourquoi ne pas imaginer qu'à chaque lecture, on puisse laisser un souvenir de notre passage et que lecture après lecture la forme et le comportement du texte s'en trouve bouleversé.
Cette idée de transformation fait clairement référence aux traditions de lectures orales que l'on trouve à toutes époques et dans le monde entier. Les contes de campagnes étaient souvent récités et modifiés par les conteurs ou les ménestrels.

17/06/2010

Un peu de low fi

Idées jetées

_Un texte bouteille à la mer sur internet
_Un texte que l'on ne pourrait lire que dans le silence

David Guez


Depuis 1995, David Guez réalise des projets artistiques dont les deux moteurs fondamentaux sont :

La notion de « lien » : lien social, lien entre les différents médiums et entre les différentes pratiques mais surtout lien associé à une idée de l’altérité où l’internet serait le moyen d’échanger avec l’autre.

La notion de « public », au sens le plus ouvert du terme : « un art ouvert et disponible à tous les publics » et au sens politique et social : « un art qui questionne les libertés publiques et intimes et qui propose des alternatives ».

Ces deux approches lui ont permis d’inventer des « objets » et des « matrices » qui questionnent des sujets contemporains et leurs liens avec le web. Il s’agit de thèmes aussi variés que les médias libres, la psychanalyse, le rapport au temps, les usages collaboratifs de l’internet, les problèmes d’identité, de pertes de liberté & les questions d’archivage liées au web.

Son travail m'intéresse beaucoup, en particulier un de ses sites http://2067.hypermoi.net/ qui propose d'envoyer un mail dans le futur. Sans rentrer dans les détails, l'expérience que j'ai pu en faire est assez étrange car le fait de savoir que le mail sera lu même dans quelques mois (mais on peut en envoyer jusqu'en 2067) modifie complètement notre comportement d'écriture et j'imagine de lecture. C'est très impressionnant de voir à quel point le temps d'écriture se rallonge, le choix des mots est plus réfléchis.


12/06/2010

Quelques citations

« […] peupler les rêves des lecteurs ne signifie pas nécessairement les bercer. Ca peut vouloir dire les obséder ».

Umberto Eco


« On saisit l'atmosphère d'une bd non pas en la regardant, ou en lisant les mots, mais par l'acte de sa lecture. »

C Ware


« L'architecture est une musique figée »

Goethe


« On peut regarder une bd comme on le ferait avec une structure au sein de laquelle on pourrait mentalement évoluer en observant tous les cotés en même temps. »

C Ware


« (…) un livre a toujours deux auteurs : celui qui l'a écrit et celui qui le lit »

Michel Tournier


« (…) faire de la bd, ce n'est pas vraiment dessiner, pas plus que parler n'est chanter. »

Gary Groth


« J'essaie d'utiliser les règles de la typographie comme guide pour ma façon de « dessiner », ce qui me garde à distance raisonnable de l'histoire racontée, tout en me procurant un équivalent visuel de la manière dont on crée à la fois le souvenir et la conceptualisation du monde. »

C Ware


« Pour moi, la grande différence entre le cinéma et la bande dessinée est que le spectateur de cinéma est relativement passif, alors que le lecteur de bande dessinée s'investit beaucoup plus dans la construction du sens. Si on devait faire une comparaison avec la musique, je dirais ceci: quand on regarde un film, c'est comme si on écoutait de la musique enregistrée, alors que quand on lit une bd , c'est comme si on lisait une partition. C'est à nous, lecteurs, de faire jaillir la musique de cette partition. »

C Ware


« Un livre est beaucoup plus comme un immeuble ( ou une personne ) ; il est plus vaste à l'intérieur qu'à l'extérieur ».

C Ware


« Si je vois cet arbre comme tout le monde le vois, je n'est rien à en dire. Cet arbre, je ne l'ai pas vu. C'est lorsque cet arbre suscite en moi une série ou un enchainement d'émotions que je le vois comme un arbre différent, exact. Et dans la mesure où ces idées et ces émotions seront acceptables pour tout le monde, et non pas seulement individuelles, alors l'arbre deviendra arbre. »

Fernando Pessoa

Le sens du toucher sera bientôt stimulé sur écran

Toshiba vient d'inventer une nouvelle technologie permettant de générer des sensations toucher sur une surface écran. Les écrans tactiles se dote donc d'un nouvel argument ergonomique qu'il enviait au papier. Le braille pourra bien sur être généré. A quand l'odorama?


Réseau et émotions

11/06/2010

Intention en fin de 4ème année

DE NOUVELLES LIBERTÉS POUR LE TEXTE NUMÉRIQUE.

Que ce soit l’année dernière ou les années précédentes, mes préoccupations graphiques personnelles se sont toujours inscrites au service de la narration et de la lecture sur internet. Mon DNAP avait été l’occasion de mieux comprendre la notion de narrativité, que René Audet défini comme le « sentiment » de narration naissant d’un évènement.

Après avoir exploité sur internet la bande dessinée et le gif animé, j’ai travaillé cette année avec le texte. La lettre et l’image de Robert Massin et La naissance de l’écriture « du cunéiforme à l’alphabet » m’ont permis de mieux comprendre la relation « génétique » qu’entretiens la lettre avec le signe iconique (l’écriture fut d’abord pictographique puisque des figures représentatives et stylisées se trouvent à la base des premiers systèmes de communication graphique).
Plus encore, j’ai été surpris de voir à quel point, les mots servaient de territoires à des entités métaphysiques (par exemple certains hiéroglyphes étaient sensé libérer des forces magiques) ou étaient considérés comme des traces du divin censées éclairer l’humanité (enluminures, livre de Kells). Le mystère des mots était tel, qu’essayer de les illustrer fut pendant très longtemps considéré comme un sacrilège. L’Islam proscrivant la représentation, les Arabes eurent l’idée de contourner cet interdit en donnant au texte écrit une dimension décorative ou illustrative de son propre contenu. Les micrographies hébraïques sont un exemple fort de l’écriture s’illustrant d’elle même pour contourner les interdits portés sur les images.
Essayer de retrouver dans la trace désincarnée des lettres une représentation concrète de l’objet qu’elles nomment a toujours été un but illusoire source d’inventions visuelles surprenantes.
Les calligrammes d’Apollinaire montrent bien cette quête d’un texte « vivant », qui modifie notre rapport à la lecture en rajoutant du sens et de l’émotion.

Micrographie hébraïque
Un texte «vivant»

M’inscrivant en filiation de ces textes-image, je prolonge l’idée du calligramme dans le temps, en donnant au texte une forme de comportement.
Mais pourquoi chercher à rendre un texte « vivant »?
D’abord parce qu’aujourd’hui c’est possible et que les nouveaux supports de lecture comme l’Ipad sont prêts à augmenter les possibilités propre à l’expérience de lecture.
Ensuite parceque le texte nait d’abord de l’acte d’écrire, un acte exercé par une personne. Le texte à lire est un témoignage de cet instant d’écriture, moment intense de création où tout peut arriver. Il est en quelque sorte le témoignage d’un instant de vie, d’une personnalité. Vouloir donner un comportement au texte n’est donc pas complètement dénué de sens, c’est assumer la filiation du texte à la pensée en mouvement d’un auteur, c’est peut être retrouver sa parole. Donc, plus généralement c’est sans doute essayer de retrouver dans le texte une voix énonçant l’information comme le conteur narre une histoire.
Quand le conteur raconte, il sait à quel rythme et sur quel ton délivrer les informations pour avoir le plus d’impact possible sur son auditoire. Un texte « vivant » saurait donc prendre en main la distribution de ses mots, leurs formes, leurs manières d’apparaitre et de disparaitre.


Un texte «hanté»

En ce qui concerne les mouvements possibles des mots dans l’espace et le temps, j’aime à qualifier le texte de « hanté », car comme tout objet hanté ce texte n’est pas destiné à première vue à s’animer, à être vivant ou à être le lieux d’une apparition. Depuis que l’image a quitté l’écriture et que l’écriture est redevenue écriture à cause de sa laïcisation, le texte est perçu culturellement comme quelque chose de figé et même si l’hypertexte à modifié cette perception, les règles typographiques ne prévoient pas la gestion du mouvement. On admet que les mots s’animent pour un titrage, comme on le voit souvent dans le cinéma ou sur des contenus interactifs, mais très rarement pour le texte lui-même. C’est peut être parce qu’on n’accepte moins la perturbation pendant la lecture d’un texte, or à l’heure d’internet l’expérience de lecture n’a jamais autant été perturbé. Je ne parle pas forcément des publicités animées ou des fenêtres popup intempestives, je pense surtout à l’hypertexte qui nous fait voyager très vite d’un texte à l’autre, si bien que l’on termine rarement la lecture d’un article. Je pense donc que le public est prêt à accepter une certaine perturbation de lecture si cela créé de nouvelles possibilités de découvertes ou de créations.

Vers un nouveau langage

Toute l’année j’ai conçu des réponses formelles, qui bien que modestes, construisent peu à peu un champ opératoire de solutions formelles et sémantiques.
J’ai d’abord repris le concept de gif animé en essayant de créer des lettrines vivantes. J’ai ensuite créé des animations de silhouettes de la taille des caractères pour les faire vivre autour des mots. Je travaille actuellement sur des images en ASCII apparaissant dans le texte. La prochaine étape est d’arriver à faire varier la forme d’un texte en le programmant. En effet cette étape me permettra ensuite de lier le mouvement d’un texte à n’importe quel flux de donnée relatif à son sens.
Je ne me pose pas d’objectifs plus précis pour le moment car l’entreprise technique est déjà suffisamment lourde. Ce champ expérimental me permettra, j’éspère, de trouver des directions de travail inattendues. Je garde en tête l’aspect communautaire du projet final car cette dimension me tiens à cœur. Elle représente à mon sens la principale force d’internet, celle de rassembler les gens.

Références visuelles:

Deux inspiration tirées de CHRONOTEXT, une collection d’applications expérimentales d’Ariel Malka explorant les relations entre le texte l’espace et le temps.
1. The war of the words
2. Topographic text






















1.


















2.





Extrait du livre «A Dictionary Story» de Sam Winston




Pierre Garnier, poème "Pik bou" ("picvert" en picard), Ozieux 1, 1966.
Œuvre issu du mouvement littéraire"le spacialisme" crée dans les années 60 par Pierre Garnier.




BIBLIOGRAPHIE

• La lettre et l’image | Robert Massin.
• La naissance des écritures : du cunéiforme à
l’alphabet | Christiane Zivie-Coche.
• L’illustration histoire d’un Art | Michel Melo.
• Jeux et enjeux de la narrativité dans les
pratiques contemporaines | sous la direction de Claude Romano.
•Texte et hypertexte du voyage à l’errance |
d’Annick Lantennois et Luc Dall’Armellina.

A lire:
• De la simplicité | John Maeda
• Histoire de la lecture | Alberto Manguel
• La galaxie Gutenberg | Marshall McLuhan

WEBOGRAPHIE

• http://www.samwinston.com
• http://chronotext.org
• http://www.worldofawe.net | « World of Awe » carnet interactif sur internet de Yael Kanarek
• http://www.movintext.com | « Movin’Text » histoire cadavre exquis sur internet de Thibault Leporé.
• http://www.hoogerbrugge.com/
http://www.hoogerbrugge.com/nails/
http://www.hoteloscartangoecholima.com/splash.html

EMISSION
• Place de la toile sur france culture


Une première carte mentale